Description
Ancêtre des pratiques de glisse, le ski de randonnée est en pleine mutation et connaît ces dernières années un vif regain d’intérêt, sous des formes variées : du grand raid en itinérance à la descente en « free rando », de la montée en bordure des pistes au ski alpinisme bientôt sport olympique. Certaines de ces modalités de pratique restent très discrètes, d’autres sont plus visibles. S’opérant parfois à contresens des visions traditionnelles de ce sport, elles participent à son évolution et génèrent de
nombreuses questions. Qui sont les pratiquants et comment pratiquent-ils ? Quel est leur rapport à la nature ? Au risque ? Quelles évolutions culturelles sont à l’oeuvre ? Au départ symbole de liberté et d’absence de règlementation, le ski de randonnée se pratique maintenant aussi en des lieux qui n’échappent plus à l’emprise du droit, du marketing et de l’économie touristique. En quoi ces changements sont-ils – ou non – le signe d’un renouveau durable des sports d’hiver, dans un contexte d’adaptation au bouleversement climatique et de crise du « tout ski » ? Est-ce le signe du retour d’un ski nomade, qui change la façon de parcourir et de penser la montagne ? Est-ce un effet de mode ou une extension durable du domaine de la pente, qui incite à repenser le territoire, l’aménagement de la montagne et l’expérience ski dans son ensemble ?
Sur ce sujet peu étudié, des chercheurs de différentes disciplines et des experts de la montagne (sociologues, géographes, juristes, psycho-sociologues, entrepreneurs, guides, gardiens de refuge…) proposent d’ouvrir la voie d’une réflexion collective qui passionnera les adeptes du ski de randonnée, les élus et responsables territoriaux, les acteurs de l’outdoor et des sports d’hiver, et toutes les personnes concernées par l’avenir des territoires de montagne.