Description
Le massif du Pelvoux, le Parc National des Écrins, un merveilleux pays.
Le changement climatique entraîne les modifications des conditions et reliefs. La limite pluie-neige remonte en altitude, et même si les chutes de neige restent abondantes en hiver, la chaleur du soleil de l’été limite la formation des névés et ne leur laisse pas le temps de devenir glace.
Les diminutions glaciaires d’aujourd’hui, l’abondance ou non des névés, les crevasses et rimayes plus ou moins ouvertes, les séracs plus ou moins menaçants, les éboulis stabilisés ou instables, tous ces phénomènes dus principalement aux modifications du climat, ont sans cesse nécessité des adaptations, des modifications d’itinéraires et du nombre de personnes sur la même corde.
Le glacier étant moins alimenté, son volume et sa longueur diminuent, son front remonte, car la masse de glace qui arrive à sa base est moindre que ce que la chaleur peut faire fondre. Néanmoins il serait faux de dire que les glaciers « reculent », puisqu’ils avancent en coulant comme un fleuve de lave ou de boue, certes en plus lentement, et avec un temps de réponse variable.
Ce livre est l’invention, l’histoire et l’évolution d’un métier, guide de haute montagne, passeur de montagne.
Un capitaine Durand est chargé en 1828 des relevés cartographiques dont l’armée a besoin. Il se fait accompagner de deux paysans chasseurs de chamois quittant provisoirement leurs travaux des champs et devenant les guides de haute montagne. Un métier était né, d’une passion pour l’altitude plus forte que les impératifs d’une vie pastorale rythmée par les saisons.
Aujourd’hui, en Vallouise comme dans toutes les Alpes, les guides sont devenus plus nombreux et divers. Ils le sont par leur origine géographique et sociale, par leur formation, leurs goûts et leurs options éthiques ou politiques. Ils forment cependant un ensemble d’individus liés fortement par cette passion dont ils ont fait un de leurs métiers, sinon le seul : l’alpinisme. Leurs différences ne sont nullement gommées, mais font la richesse d’un milieu où la solidarité n’est pas un vain mot.
Ce massif connu autrefois sous le nom de Pelvoux ne prendra le nom de Massif des Écrins qu’en 1973, entériné par la création du Parc National. Pourtant depuis 1828 les relevés, pour les besoins militaires, de cartographie ont confirmé que le plus haut sommet est la Barre des Écrins. Mais cette Barre n’est visible que depuis quelques rares points, alors que le Pelvoux domine toutes les vallées, semble plus haut, et avait donc donné son nom à tout le secteur.
L’histoire des guides de haute montagne en Écrins ? C’est aussi comme dans ce livre l’Histoire de la Montagne, avec des majuscules.
